Avant même de produire un son, le musicien doit se mettre en état d’écoute. Il doit se préparer à recevoir les sons de ses compagnons de jeu ainsi que ceux qu’il va produire lui-même et avec lesquels il va interagir en temps réel. Il doit aussi et surtout écouter le silence sur lequel il va poser sa musique. Nous le savons, c’est à la qualité de ce silence que l’on reconnaît les grands musiciens (les fameux silences de Miles Davis…).
Comme toute chose, l’écoute s’apprend, l’écoute se travaille. Ce n’est pas simplement quelque chose que l’on obtient, vendue en lot avec ses oreilles, à la naissance.
Nous avons l’habitude de travailler notre « oreille relative », notre « oreille harmonique », notre « oreille diatonique » dans la perspective de reconnaître les sons (« Ear training ») mais nous travaillons moins souvent notre concentration d’écoute.
C’est en cela que la pleine conscience peut nous aider.
La posture d’écoute « totale » ne se limite pas à l’écoute par les oreilles. Le corps peut complètement se mettre en position d’écoute. Lorsque l’on écoute son corps, lorsque l’on prend conscience de l’ensemble des sensations qui le parcourent, des pieds jusqu’à la tête, on se trouve déjà dans une position de réception de tous types de stimuli extérieurs, des images, des sons, des senteurs, etc.
La pleine conscience nous apprend à nous rendre ainsi disponible au monde extérieur, être attentif pleinement aux autres et à la nature. En utilisant ce type de posture, le musicien se rend plus disponible à la musique et à l’interaction.
EXERCICE